beaucoup plus doux que sous le même parallèle à la côte orientale d’Amérique.
» Nous n’aperçûmes point de gelée sur les terrains bas ; la végétation y était au contraire fort avancée, car je vis de l’herbe qui avait déjà plus d’un pied de longueur.
» On trouve, surtout dans les bois, le pin du Canada, le cyprès blanc (cupressus thyoides), le pin commun, et deux ou trois autres espèces de pins. Le pin du Canada et le cyprès blanc forment presque les deux tiers des arbres ; on les confond de loin, car ils offrent également des sommets aigus ; mais on les distingue bientôt à leur couleur, lorsqu’on en approche : le second est d’un vert beaucoup plus pâle que le premier : en général, la végétation des arbres est très-forte, et ils sont tous d’une grande taille.
» Nous remarquâmes d’ailleurs peu de variété dans les productions végétales : sans doute plusieurs n’avaient pas encore de bourgeons à cette époque peu avancée du printemps. L’espace que nous examinâmes fut tellement circonscrit, que quelques-unes sans doute échappèrent à nos recherches. Nous trouvâmes autour des rochers et au bord des bois des fraises, des framboisiers, deux espèces de groseilliers qui promettaient beaucoup de fruits, un petit nombre d’aunes noirs ; des rosiers sauvages qui commençaient à offrir des boutons ; une quantité considérable de jeunes poireaux à feuilles triangulaires, du cresson, qui croît au