extrême quand ils se trouvent à terre, au lieu d’être surpris que ces deux-ci se soient égarés, il faut s’étonner plutôt que d’autres ne se soient pas perdus également. L’un de ceux qui débarquèrent avec moi fut dans une situation pareille ; mais il eut assez d’intelligence pour réfléchir que les vaisseaux étaient sous le vent, et il arriva à bord peu de minutes après l’instant où nous découvrîmes qu’on l’avait laissé en arrière.
» Le capitaine Clerke, ayant appris que l’un des traîneurs n’était pas revenu, envoya un détachement pour le chercher ; l’homme ni le détachement n’étaient de retour le lendemain. J’expédiai deux canots dans la lagune, et je recommandai à ceux qui les montaient de prendre différentes routes, et de traverser l’île entière. Le détachement du capitaine Clerke arriva bientôt après avec le matelot qui s’était égaré, et j’avertis mes canots par un signal de revenir à bord. Ce pauvre matelot dut souffrir encore plus que son camarade ; son absence avait été plus longue, et il avait été trop délicat pour boire du sang de tortue.
» J’avais à bord des cocos et des ignames en pleine végétation, et je les fis planter sur la petite île où nous avions observé l’éclipse. Nous semâmes des graines de melon dans un autre endroit ; j’y laissai aussi une bouteille qui renferme cette inscription :