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ques points des institutions domestiques, politiques et religieuses de ces peuples ne sont encore que très-imparfaitement connus. Le récit de ce qui nous est arrivé jettera probablement un jour nouveau sur ce sujet, et les remarques de M. Anderson contribueront à l’éclaircir. »

« Il semble d’abord superflu de rien ajouter aux détails qu’on trouve sur Taïti dans les relations de Wallis et de Bougainville, et dans le premier et le second voyage du capitaine Cook : car on est tenté de croire qu’on ne peut guère aujourd’hui que répéter les mêmes observations ; mais je suis loin de penser ainsi. Malgré la description exacte du pays, et des usages les plus ordinaires des habitans, dont nous sommes redevables aux navigateurs que je viens de citer, et surtout au capitaine Cook, je ne craindrai pas de dire qu’il reste un grand nombre de points dont on n’a pas parlé ; qu’on a commis quelques méprises, rectifiées depuis par des recherches postérieures, et que, même à présent, nous n’avons aucune idée de diverses institutions très-importantes de ce peuple. Nos relâches ont été fréquentes, mais passagères ; la plupart de ceux qui se trouvaient à bord des vaisseaux ne se souciaient pas de recueillir des observatipns ; d’autres qui s’en occupaient n’étaient pas en état de distinguer une remarque utile d’une remarque oiseuse, et nous avions tous, quoiqu’à un degré différent, le désavantage inséparable d’une con-