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d’échange et d’amitié qui eut lieu entre nous et les naturels : le 22 au soir, un des insulaires trouva moyen de pénétrer dans l’observatoire de M. Bayley, et d’y voler un sextant sans être aperçu. Je descendis à terre dès que je fus instruit du vol, et je chargeai O-maï de demander l’instrument. Il le réclama en effet ; mais les chefs ne firent aucune démarche ; ils s’occupèrent de l’hêva qu’on jouait alors, jusqu’au moment où j’ordonnai aux acteurs de cesser. Ils sentirent que ma réclamation était très-sérieuse, et ils se demandèrent les uns aux autres des nouvelles du voleur, qui était assis tranquillement au milieu d’eux. Son assurance et son maintien me laissaient d’autant plus de doutes, qu’il niait le délit dont on l’accusait. Je l’envoyai néanmoins à bord de mon vaisseau sur le témoignage d’O-maï, et je l’y tins en prison. Son emprisonnement excita une rumeur générale parmi les insulaires, et ils s’enfuirent en dépit de mes efforts pour les arrêter. Le prisonnier interrogé par O-maï, finit par dire où il avait caché le sextant ; mais la nuit commençait, et nous ne pûmes le retrouver que le lendemain à la pointe du jour : il n’était point endommagé lorsqu’on nous le rapporta. Les naturels revinrent de leur frayeur, et ils se rassemblèrent autour de nous selon leur usage. Le voleur me parut être un coquin d’habitude, et je crus devoir le punir d’une manière plus rigoureuse que les autres voleurs auxquels j’avais infligé des châtimens.