Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 28.djvu/210

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

manière de pêcher des insulaires ; je fus satisfait à l’instant. Ils entourent d’un long filet pareil à notre seine un bas-fond où ils croient que la pêche sera heureuse ; les pécheurs se mettent alors dans l’eau, et ils plongent dans la seine les verveux dont je parlais tout à l’heure, ou bien ils y prennent les poissons au moment où ils s’échappent : le bas-fond qu’ils enveloppèrent de leur seine ne contenant point de poisson, afin de nous mieux instruire des détails de l’opération (qui paraît sûre), ils y jetèrent une partie de ceux qu’ils avaient déjà pris.

» Nous quittâmes le fils de Paoulaho et les pêcheurs ; et quand nous fûmes au fond de la baie, nous débarquâmes à l’endroit où nous étions descendus lorsque nous fîmes une course inutile pour voir Mariouaghi. Dès que nous fûmes à terre, le roi chargea O-maï de me dire que je ne devais pas avoir d’inquiétude sur le canot ou sur les choses qui s’y trouvaient, que les insulaires ne toucheraient à rien. Nous reconnûmes ensuite qu’il ne nous avait pas donné cette assurance en vain. On nous conduisit au même instant à l’une des maisons de Paoulaho, qui n’était pas éloignée, et près de l’édifice public ou du malahi, dans lequel nous étions entrés quand nous allâmes à Moua pour la première fois. Quoiqu’elle fût assez grande, elle semblait destinée à l’usage particulier du roi, et se trouvait au milieu d’une plantation. Paoulaho s’assit à l’une des extrémités, et les naturels qui vinrent lui faire leur cour s’assi-