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phrases de chant ; ils s’avancèrent, se réunirent, et terminèrent le ballet au milieu des acclamations publiques. Si l’on juge de cette danse par le rang des acteurs, ce fut le plus pompeux de tous leurs spectacles ; Fettafaihé, frère de Paoulaho, frappait sur l’un des tambours ; Finaou frappait sur un autre, et Mariouaghi frappait à l’entrée de sa hutte sur un troisième qui ne faisait point partie de l’orchestre.

» Nous n’étions pas à la fin des danses : on en prépara bientôt une nouvelle, dont quarante musiciens et deux tambours devaient former l’orchestre. Celle-ci fut composée de soixante hommes, qui n’avaient point encore paru, et qui se rangèrent sur trois lignes, la première ayant vingt-quatre acteurs. Avant de commencer, ils jouèrent un prologue assez long, dans lequel toute la troupe répondait de temps en temps à l’un des insulaires qui discourait : ils récitèrent alternativement avec le chœur des phrases de chant (peut-être des vers). Ils agitèrent rapidement le paggé d’un grand nombre de manières, et l’assemblée cria de toutes parts : Moriaï, fy foggè ! mots qui expriment deux sortes différentes d’éloges. Ils se divisèrent en deux groupes qui se tournaient le dos ; ils se retournèrent ensuite, et les deux groupes changèrent de place et reprirent bientôt leur première position, comme dans les autres danses. Ils se divisèrent et se retirèrent sur les coins de la scène, pour laisser le champ libre à deux