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partagea, et elle vint prendre la place de la première, qui, après quelques évolutions, se retrouva dans la position où elle était en arrivant sur la scène. Lorsque ce ballet fut terminé, les musiciens et les tambours disparurent comme à la fin de l’autre danse.

» Nous vîmes arriver trois tambours portés chacun par deux ou trois hommes, et soixante-dix musiciens s’assirent sur la scène pour former le chœur d’une troisième danse. Celle-ci nous présenta deux lignes de seize personnes, c’est-à-dire trente-deux acteurs en tout : le jeune Toubaou, qui avait un riche vêtement couvert de plumes rouges, était à leur tête. Ils dansèrent, chantèrent et agitèrent le paggé, comme les premiers ; mais leur jeu en général fut beaucoup plus animé, et l’assemblée fut si contente, qu’elle ne cessa de les applaudir ; elle parut surtout enchantée lorsqu’ils laissaient pendre le paggé devant eux, et qu’ils détournaient la tête ainsi qu’on la détourne quand on éprouve un sentiment de honte. Le dernier rang se divisa, et vint occuper la place de l’autre comme dans les deux premières danses ; mais ils reprirent bientôt leur ancienne place ; ils formèrent trois lignes, se retirèrent aux deux coins de la scène, et laissèrent vide la plus grande partie du théâtre. Deux hommes entrèrent alors brusquement, et se livrèrent un combat simulé avec les massues qu’ils emploient dans les batailles : ils les balancèrent d’abord de différentes manières, firent ensuite le mou-