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ble qu’on puisse offrir sur cette matière : la courte relâche que nous avons faite dans ces deux îles nous a empêchés d’examiner plus en détail leurs productions minérales.

Des montagnes.

» On peut considérer toutes les îles des différentes mers que nous avons parcourues comme formant une chaîne de montagnes sous-marines, dont le sommet est saillant hors de l’eau ; le fond de l’Océan est la plaine sur laquelle s’élèvent ces hauteurs, soit isolées, soit rangées près l’une de l’autre, et souvent dans la même direction. Je me contenterai de donner une idée de ces différentes chaînes sous-marines que nous avons observées.

» Pendant notre relâche au cap de Bonne-Espérance, en 1772, on nous apprit que les Français avaient découvert une terre nouvelle dans le sud de la mer des Indes, aux environs du méridien de l’île Maurice (île de France), et par 48 degrés de latitude sud. Après avoir passé le cercle antarctique pour la première fois, nous parcourûmes ce parage sans retrouver cette terre ; mais différens indices nous portèrent à croire que nous en approchâmes beaucoup. À notre retour au Cap, en mars 1775, le capitaine Croset, qui venait de faire une expédition de découvertes avec le malheureux capitaine Marion, nous dit qu’il avait découvert aussi dans le sud de la mer des Indes plusieurs petites îles, et une plus considérable,