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daient les environs extrêmement chauds : elle a un goût styptique, et elle est, je crois, alumineuse. On aperçoit dans cette terre du soufre natif et plusieurs taches vertes, ou marques de cuivre. Au-dessous de ces solfatares (qui, à chaque éruption de volcan, jetaient des quantités considérables de vapeurs brûlantes) il y a près de la ligne de la marée haute différentes sources chaudes qui cependant ne semblent point du tout être sulfureuses. J’ai remarqué aussi aux environs de ces solfatares, ou lieux d’où jaillissaient des vapeurs chaudes, un ocre rouge ou terre vitriolique, semblable au colchotar vitriolique, avec laquelle les naturels se peignent le visage. Tous les cantons de l’île offrent des pierres-ponces de couleur violette, noire et blanche, et de gravités spécifiques différentes. À la côte méridionale de l’île est un rocher contenant plusieurs morceaux de lave, dont quelques-uns étaient noirs et compactes, d’autres poreux et remplis de cristaux de schorls verts et blancs : plusieurs étaient gris et spongieux, et renfermaient du schorl jaune et noir. Nous avons découvert en outre une lave, un trass rougeâtre et aussi léger qu’une pierre-ponce. Sur les côtes on voit des tufs calcaires remplis de trous de pholades.

» Je suppose qu’Anattom, île voisine, renferme des productions volcaniques aussi-bien que Tanna ; les naturels de cette dernière possédaient des haches d’un basalte noir et solide, qu’ils disaient venir d’Anattom ; ils avaient un