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nale de cette île nous remarquâmes un canton étendu qui paraissait évidemment avoir été brûlé depuis peu par le feu. La mer vomit souvent des pierres-ponces sur la côte d’Anamocka. Les naturels de toutes ces îles font aussi des haches et des outils avec des morceaux de basalte noir et compacte, comme aux îles de la Société. Parmi les instrumens de pêche de ces insulaires nous avons remarqué deux morceaux coniques d’une pierre calcaire ; mais je ne puis pas dire s’ils étaient de spath calcaire ou de rocher de corail : je crois pourtant qu’ils étaient spathiques.

» Le sol des Nouvelles-Hébrides semble approcher beaucoup de celui des deux groupes d’îles dont on vient de parler.

» À Mallicolo il paraît être d’une argile jaunâtre, mêlée de sable commun. Les rochers, le long de la mer, sont de corail et de madrépores ; et plus avant, dans l’intérieur du pays, d’une argile durcie : l’île d’Ambrym a certainement un volcan, et peut-être deux : on trouve des pierres-ponces sur les côtes de Mallicolo opposées à cette île. Nous n’avons vu Irromanga que de loin, et elle nous a paru ressembler aux premières îles. Tanna a ses côtes bordées de rochers de corail et de madrépores, la grève est couverte d’un sable noirâtre composé de petits fragmens de schorl, et de pierres-ponces, qui sont proprement des cendres volcaniques. Le vent les répand sur toute l’île ; de sorte que sa surface est composée partout de