Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On se figure aisément combien les détails de ce malheur durent affecter l’équipage du capitaine Cook. Il ne séjourna au cap de Bonne-Espérance que le temps nécessaire pour se réparer. La Résolution remit à la voile le 27 avril, toucha le 16 mai à l’île Sainte-Hélène ; elle arriva la 28 à l’île de l’Ascension, le 9 juin à l’île de Fernando de Noronha ; le 14 juillet à Fayal, l’une des Açores ; et le 29 à Portsmouth, après une navigation de trois ans et dix-huit jours.

Tel a été le second voyage entrepris pour la découverte d’un continent austral, par un homme aussi heureux qu’intrépide ; aussi humain qu’éclairé, aussi digne de l’admiration et de la reconnaissance des siècles que les Colomb et les Magellan, et dont la gloire est bien plus pure que celle des Gama et des Cortez. Que ne lui doivent point en effet la géographie, l’art nautique, l’histoire naturelle, et la philosophie morale ! Mais outre la multitude d’observations intéressantes dont sa relation a enrichi le domaine des sciences, ce navigateur intrépide a tâché d’introduire dans les diverses régions éparses sur la surface du grand Océan plusieurs races d’animaux et différentes espèces de végétaux utiles ; et si l’intelligence des insulaires seconde ses généreux desseins, il aura enrichi leur pays de beaucoup de choses précieuses qui leur manquaient.

La relation de son second voyage, dont on vient de voir l’extrait, a été écrite par lui-