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m’instruisait de la perte de sa chaloupe, et de dix de ses meilleurs hommes dans le canal de la Reine Charlotte. » Voici la relation qu’il en donne.

« Sur la fin de notre séjour à la Nouvelle-Zélande, en décembre 1773, les insulaires du port de la Reine Charlotte se rendirent à bord comme auparavant ; ils nous vendirent du poisson, des armes et des outils de leur fabrique, pour des clous, etc. : ils paraissaient très-bien disposés pour nous : cependant ils vinrent deux fois à nos tentes au milieu de la nuit dans l’intention de nous voler ; mais on les découvrit avant qu’ils se fussent emparés de rien.

» Le 17, après avoir achevé l’eau et le bois dont nous avions besoin, et tout disposé pour appareiller, le grand canot alla cueillir des plantes comestibles : je chargeai M. Rowe, midshipman, de commander ce petit équipage, et je lui ordonnai de revenir le soir, parce que je voulais mettre à la voile le lendemain ; mais le bateau ne revenant pas le même soir, ni le lendemain au matin, je conçus de vives inquiétudes ; j’envoyai donc un canot sous le second lieutenant M. Burney, avec des matelots et dix soldats de marine. Je chargeai M. Burney de bien examiner la baie orientale, et ensuite de se rendre à l’anse où M. Rowe avait dû aller ; et s’il n’y trouvait aucun vestige de la chaloupe, de remonter le canal, et de s’en revenir le long de la côte ouest. Comme M. Rowe était parti du vaisseau une heure avant le temps fixé, et à la