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de l’arak, et tout ce qu’il put nous donner. Des matelots anglais, qui se trouvaient à bord de ce bâtiment, apprirent à nos gens que l’Aventure était arrivée au cap de Bonne-Espérance une année auparavant, et que l’équipage d’une de ses chaloupes avait été massacre et mangé par les habitans de la Nouvelle-Zélande ; le lendemain, le second vaisseau vint à nous ; il était Anglais, il nous donna du thé, des provisions fraîches et de vieilles gazettes, qui eurent à nos yeux le mérite de la nouveauté.

» Le 22 mars 1775, qui était pour nous le mercredi, mais pour les habitans du Cap le mardi 21, nous jetâmes l’ancre dans la baie de la Table, où mouillaient plusieurs vaisseaux hollandais, quelques-uns français, et la Cérès, capitaine Newte, bâtiment anglais de la Compagnie des Indes, venant de Chine, et allant directement en Angleterre : j’envoyai par le capitaine, à l’amirauté, une copie de mon journal, avec des cartes et des dessins.

» Tandis qu’on arrangeait l’ancre, je dépêchai un officier au gouverneur, pour l’informer de notre arrivée, et lui demander les munitions et les rafraîchissemens dont nous avions besoin : il les accorda avec empressement. Dès que l’officier fut de retour, nous saluâmes la garnison de treize coups de canon, et à l’instant on nous rendit ce salut coup pour coup.

» J’appris alors que l’Aventure avait relâché au Cap en retournant en Angleterre, et j’y trouvai une lettre du capitaine Furneaux, qui