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No’onga, Les cicatrices renflées que les naturels ont sur le corps.
Tèghera, Manger.
Toga’rago, Il faut que je m’en aille, ou je veux m’en aller.

» Leur prononciation n’a rien de désagréable ; elle est un peu rapide : elle ne l’est cependant pas davantage que celle des autres peuples du grand Océan. En supposant que l’affinité des idiomes soit un guide sûr pour découvrir l’origine des nations, je suis persuadé que, si l’on s’occupe de ces recherches avec assiduité, et que, si l’on parvient à recueillir exactement et àa comparer un nombre suffisant de termes de diverses langues, on trouvera que tous les peuples répandus à l’est, depuis la Nouvelle-Hollande jusqu’à l’île de Pâques, ont une souche commune[1]. »


FIN DU VINGT-SEPTIÈME VOLUME.
  1. M. Marsden a sur cette matière les mêmes idées que M. Anderson. Il observe « qu’une langue générale, altérée et mutilée par le laps du temps, est répandue dans cette partie du monde depuis Madagascar jusqu’aux terres découvertes le plus loin à l’est : que le malais en est un dialecte très-corrompu ou raffiné par le mélange d’autres idiomes. Une conformité de langage aussi universelle annonce que les divers peuples ont une origine commune ; mais un voile épais cache les circonstances et les progrès de leur séparation. » History of Sumatra, page 35.
    Voyez aussi le mémoire intéressant qu’il a lu à la Société des antiquaires ; on le trouve dans l’Archæologia de cette académie, tom. VI, page 155. Il y développe davantage son opinion, et il l’appuie sur deux tables de mots correspondan.