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corneilles à peu près les mêmes que celles d’Angleterre, des perruches jaunes et de gros pigeons : il y a aussi trois ou quatre petits oiseaux, dont l’un est du genre de la grive ; un autre plus petit, dont la queue est assez longue, a une partie de la tête et du cou d’une belle couleur d’azur ; nous lui donnâmes le nom de motacilla cyanea. Nous vîmes sur la côte plusieurs espèces de goélands, un petit nombre d’huîtriers noirs, et un joli pluvier de couleur grisâtre, qui avait une huppe noire. Nous aperçûmes des canards sauvages autour de la lagune qui est derrière la grève, et des nigauds accoutumés à se percher sur les arbres élevés et sans feuilles qui sont près du rivage.

» Nous trouvâmes dans les bois des serpens noirâtres assez gros : nous tuâmes un gros lézard inconnu jusqu’alors ; il avait quinze pouces de long et six de tour ; sa peau était agréablement nuancée de noir et de jaune. Nous en tuâmes un autre plus petit, de couleur brune et dorée par-dessus, et de couleur de rouille par-dessous.

» La mer est plus peuplée, et les espèces y sont aussi variées que sur terre. Le poisson éléphant ou pejegallo, dont parle le Voyage de Frézier, est le plus commun ; et quoiqu’il soit d’une qualité inférieure à la plupart des autres poissons, nous le trouvâmes bon à manger. Nous prîmes plusieurs raies et de petites brèmes blanches, d’une chair plus ferme, et