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de ce lac se prolongent parallèlement à la grève. Les autres parties du pays contiguës à la baie sont montueuses ; elles offrent, ainsi que la plaine, une forêt continue de très-grands arbres, que les broussailles, les fougeraies et les arbres tombés rendent presque impénétrable. Il faut en excepter néanmoins les flancs de quelques-unes des montagnes, où les arbres sont clairsemés, et où l’on ne rencontre qu’une herbe grossière.

» Au nord de la baie, un terrain bas se prolonge à perte de vue : on n’y aperçoit que quelques touffes de bois éparses. Nous n’avons pas eu occasion d’examiner en quoi il diffère du terrain des montagnes : le sol de la plaine est sablonneux, ou bien il consiste en un terreau jaunâtre, et quelquefois en une argile de couleur rouge. La partie inférieure des montagnes en offre un semblable, mais plus haut, et surtout dans les endroits où les arbres sont peu nombreux ; il est d’un gris foncé, et paraît très-stérile.

» L’eau descend des flancs des montagnes dans les vallées, et y forme en quelques endroits de petits ruisseaux qui suffirent pour remplir nos futailles, mais ils n’étaient pas aussi considérables que semblait le promettre l’étendue de la terre Van-Diemen, qui est montueuse et bien boisée : une foule d’indices annoncent que ce pays est très-aride ; sans ses bois, on pourrait peut-être le comparer plutôt aux environs du cap de Bonne-Espérance,