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été visitée deux fois. Elle reçut ce nom de Tasman, qui la découvrit au mois de novembre 1642. Elle n’avait ensuite attiré l’attention d’aucun navigateur européen jusqu’au mois de mars 1773, époque où le capitaine Furneaux y toucha. Je n’ai pas besoin de dire que c’est la pointe méridionale de la Nouvelle-Hollande, qui, si elle ne mérite pas le nom de continent, est la plus grande île du monde connu.

» La plus grande partie de cette terre est assez haute, diversifiée par des montagnes et des vallées, et offrant partout cette teinte de vert qui annonce la fertilité. Le pays est bien boisé, et si l’on peut établir son opinion d’après les apparences et d’après les observations que nous fîmes dans la baie de l’Aventure, il n’est pas mal arrosé. Nous rencontrâmes de l’eau en abondance en trois ou quatre endroits de cette baie. La meilleure, ou celle que les navigateurs peuvent embarquer plus commodément, se puise à l’un des ruisseaux qui tombe dans un étang situé derrière la grève du fond de la baie. Elle se mêle dans l’étang avec l’eau de la mer, et il faut la puiser au-dessus ; ce qui n’est point difficile. On charge très-aisément du bois à brûler.

» M. Anderson employa, avec son activité ordinaire, à examiner le pays le peu de jours que nous passâmes dans la baie de l’Aventure. Il a bien voulu me donner ses remarques sur les productions naturelles ; elles compenseront bien mon silence sur ce sujet. Quelques-unes