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» Le 24, à trois heures du matin, on eut connaissance de la terre de Van-Diemen. On y mouilla le 26.

» Dès que nous fûmes à l’ancre, dit Cook, je fis mettre les canots à la mer, et j’allai voir quel serait l’endroit le plus commode pour nous y fournir des choses dont nous avions besoin. Le capitaine Clerke descendit à terre de son côté dans le même dessein. L’eau et le bois s’offrirent en abondance à nos regards : il était facile surtout de conduire le bois aux vaisseaux : mais l’herbe, chose dont nous manquions le plus, était rare et très-grossière ; la nécessité nous obligea de la prendre telle que nous la trouvâmes.

» Le 27, dès le grand matin, j’envoyai le lieutenant King à la côte orientale de la baie, avec deux détachemens ; l’un pour couper du bois, et l’autre pour cueillir de l’herbe : je crus devoir lui donner aussi des soldats de marine. Quoique nous n’eussions encore aperçu aucun des naturels, il s’en trouvait certainement quelques-uns dans les environs ; car nous avions vu des colonnes de fumée depuis que nous nous étions approchés de la côte ; et nous en apercevions alors au milieu des bois à peu de distance. J’expédiai aussi la chaloupe pour l’aiguade, et j’allai ensuite visiter les travailleurs. Le soir on jeta la seine au fond de la baie, et l’on prit d’un seul coup une quantité considérable de poissons. On en aurait bien pêché davantage, si le filet ne s’était pas rompu en le