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sol n’offrit aucun arbre aux environs du port, il pouvait y en avoir en d’autres cantons de l’île ; et si effectivement il s’y en trouvait, je présumai que les torrens auraient entraîné des arbres, ou du moins des branches dans la mer, qui les rejette sur le rivage. C’est ce qui arrive sur toutes les îles où il y a du bois, et même sur quelques-unes qui en sont absolument dénuées ; mais dans toute l’étendue du havre je n’en découvris pas un seul morceau.

» L’après-midi, je montai sur un des caps de l’île, accompagné de M. King, mon second lieutenant ; je comptais avoir de cette hauteur une vue de la côte de la mer et des petites îles qui gisent au large ; mais, lorsque je fus au sommet, une brume épaisse me cacha tous les objets éloignés placés au-dessous de moi ; ceux qui se trouvaient sur le même niveau, ou plus élevés, étaient assez visibles ; ils me parurent d’une nudité affreuse, excepté des collines au sud, qui étaient couvertes de neige. »

Après une relâche de trois jours au havre de Noël, Cook remit en mer pour suivre les côtes de l’île et en examiner les caps et les baies. Il a reconnu presqu’en entier cette terre, dont Kerguelen n’avait relevé que quelques points, et même d’une manière imparfaite.

« Si cette terre se prolonge au sud de son cap méridional, ce prolongement n’est pas considérable. Lorsque le vaisseau du capitaine Furneaux se sépara du mien durant mon se-