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tuées de 9 à 12 degrés de longitude, plus à l’est, et à peu près à la même latitude, furent découvertes au mois de janvier 1772, par les capitaines français, Marion-Dufresne et Crozet. Elles n’ont point de noms dans la carte de l’hémisphère austral que me donna M. Crozet en 1775. J’appellerai les deux que nous vîmes îles du prince Édouard, nom du quatrième fils de sa majesté. J’ai laissé aux quatre autres celui d’îles de Marion et d’îles de Crozet, afin de rappeler le souvenir des navigateurs qui les ont découvertes.

» Nous avions presque toujours alors de forts vents qui soufflaient entre le nord et l’ouest ; le temps était assez mauvais : quoique nous fussions au milieu de l’été de cet hémisphère, le froid approchait de celui qu’on éprouve ordinairement en Angleterre au milieu de l’hiver. Cependant la rigueur du climat ne me découragea point ; et, après avoir quitté les îles du Prince Édouard, je changeai de route, afin de passer au sud des autres, et d’atteindre la latitude de la terre découverte par Kerguelen. »

Le 24, à six heures du matin, Cook eut connaissance d’une terre, et quand il en fut plus près, il vit que c’était une île d’une hauteur considérable et d’environ trois lieues de tour. Bientôt il en découvrit une seconde de la même grandeur, à une lieue à l’est de la première, et d’autres plus petites, qui gisent entre les deux dans la direction du sud-est, enfin une troi-