Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/260

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Ayant donné au capitaine Clerke une copie de mes instructions, et un ordre particulier sur ce qu’il devait faire si les vaisseaux se séparaient, nous nous rendîmes à bord le 30 novembre au matin. »




Les deux vaisseaux appareillèrent le même jour au soir ; Cook gouverna au sud-est, pour arriver aux îles découvertes quelques années auparavant par Marion-Dufresne, ou du moins faire des observations précieuses dans cette partie de l’Océan indien. Le 6 décembre il eut du gros temps. « Les vagues, dit-il, ressemblaient à des montagnes, et produisaient un roulis et un tangage extraordinaires. Nous prîmes beaucoup de peines pour conserver notre bétail ; malgré tous nos soins, plusieurs chèvres, et surtout les boucs, moururent ; nous perdîmes aussi quelques moutons. Nous attribuâmes, en grande partie, cet accident au froid, qui commençait à être bien rigoureux.

« Le 12, à midi, je découvris une terre, et lorsque j’en fus plus près, je reconnus qu’elle formait deux îles. Celle qui est plus au sud, et qui est aussi la plus grande, me parut avoir quinze lieues de circonférence. Je jugeai que sa latitude est de 46° 53′ sud, et sa longitude de 37° 46′ à l’est de Greenwich. La plus septentrionale a environ neuf lieues de tour ; elle gît par 46° 40′ de latitude sud, et 38° 8′ de