Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/259

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prendre quelques rafraîchissemens ; nous voulûmes nous promener autour du lieu de notre halte, et nous fûmes assaillis d’un grand nombre de mousquites, les premiers que je visse dans cette colonie. Nous nous remîmes en route l’après-dînée, et nous arrivâmes le soir à la ville du Cap, bien fatigués des secousses de notre chariot.

» Après l’accident arrivé à nos moutons, on imagine bien, continue Cook, que je ne laissai pas à terre ceux qui nous restaient. Je les fis conduire promptement à bord, ainsi que nos autres animaux. J’ajoutai à ceux que nous avions amenés d’Angleterre deux jeunes taureaux, deux génisses, deux chevaux entiers, deux jumens, deux béliers, plusieurs brebis, deux chèvres, quelques lapins et des volailles. Je voulais les déposer à la Nouvelle-Zélande, à Taïti, dans les îles voisines, et sur les différentes terres où je jugerais que leur transplantation serait utile aux navigateurs et aux naturels du pays.

» Les calfats achevèrent leurs travaux à bord de la Découverte. Vers la fin de novembre ce bâtiment avait embarqué toutes ses provisions ; il avait des vivres pour plus de deux ans. Je lui procurai d’ailleurs, ainsi qu’à la Résolution, les autres choses nécessaires pendant le voyage. Ignorant à quelle époque ou en quel endroit nous pourrions trouver beaucoup de choses indispensables, je crus devoir prendre au Cap tout ce que fournit la colonie.