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» Le matin du 19 je cherchai des plantes et des insectes ; je les trouvai presque aussi rares qu’à Stellenbosch : mais les vallées m’offrirent plus d’arbrisseaux et de petits arbres que les autres cantons dont j’avais fait l’examen.

» L’après-midi nous allâmes voir une pierre d’une grosseur remarquable, appelée par les habitans Tour de Babylone, ou Diamant de la Perle. Elle gît au sommet de collines basses, au pied desquelles notre ferme était située ; et, quoique le chemin ne fût ni escarpé ni raide, il nous fallut plus d’une heure et demie pour y arriver. Elle est de forme oblongue, arrondie vers le haut, et dirigée du sud au nord. Ses côtés est et ouest sont escarpés et presque perpendiculaires. Son extrémité méridionale est escarpée aussi ; c’est le point de sa plus grande hauteur. De là elle s’abaisse doucement vers le côté du nord par où nous étions montés. Arrivés au sommet, nous découvrîmes tout le pays.

» Je crois que la circonférence de ce rocher est au moins d’un demi-mille, car il nous fallut une demi-heure pour en achever le tour ; déduction faite pour le mauvais chemin et pour nos pauses. Si l’on veut que je compare à un objet connu sa partie la plus élevée, c’est-à-dire son extrémité méridionale, je crois sa hauteur égale à celle du dôme de Saint-Paul. Cette massé ou bloc de rocher n’offre qu’un petit nombre de crevasses, où plutôt de rainures qui n’ont pas plus de trois ou quatre