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rares. J’examinai le sol en plusieurs endroits : c’est une argile jaunâtre, mêlée de beaucoup de sable. Les flancs des collines inférieures paraissent bruns et composés d’une espèce de marne.

» Nous partîmes de Stellenbosch le lendemain au matin, et nous atteignîmes bientôt la maison près de laquelle nous avions passé le 16. M. Cloeder, à qui elle appartenait, nous avait fait prier la veille de nous arrêter chez lui. Il nous accueillit avec beaucoup d’hospitalité, et d’une manière qui nous surprit agréablement. La musique commença dès qu’on nous aperçut, et nous dînâmes au son des instrumens. Le repas fut très-élégant, vu la situation du lieu où il se donnait. M. Cloeder nous montra ses caves, ses vergers et ses vignes. Tout cela, je l’avoue, m’inspira le désir de savoir comment l’industrieux Hollandais peut faire naître l’abondance dans un endroit où je pense que les autres nations de l’Europe n’auraient pas même songé à s’établir.

» Nous partîmes l’après-midi ; nous passâmes devant un petit nombre de plantations, dont l’une paraissait très-considérable, et était disposée sur un plan nouveau. Le soir nous arrivâmes à la première ferme qu’on trouve dans le district cultivé appelé le canton de la Perle. Nous aperçûmes en même temps Drakenstein, une des colonies du Cap ; elle occupe le pied des hautes montagnes dont j’ai parlé, et contient plusieurs fermes ou plantations de peu d’étendue.