Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

entre le nord de l’Amérique et de l’Asie. Les fatigues que Cook avait éprouvées durant huit ans consécutifs empêchèrent de lui proposer cette nouvelle entreprise. On ne voulut cependant pas perdre le fruit de son expérience et de ses lumières ; il fut consulté sur le plan de cette campagne et sur le choix de l’officier à qui on devait la confier. Cook, qui avait d’abord discuté assez froidement les avantages que l’on pouvait en attendre, et les moyens les plus propres de les obtenir, s’anima insensiblement ; et lorsqu’on vint à lui parler de l’officier à qui l’on pouvait confier une mission de cette importance, il resta un instant dans le recueillement ; ensuite, s’élançant de son siége, il dit qu’il s’en chargerait lui-même. Cette proposition, qui répondait au désir que l’on n’avait osé exprimer, fut acceptée avec transport, et les préparatifs furent faits sans perdre de temps.[1]

Cook montait le vaisseau la Résolution ; il avait sous ses ordres la Découverte, commandée par le capitaine Clerke, qui avait été son second lieutenant durant le dernier voyage autour du monde. Les deux vaisseaux furent équipés avec tout le soin possible, et munis de tout ce qui était nécessaire pour le voyage.

Le roi d’Angleterre, dont les vues bienfaisantes s’occupaient des habitans de Taïti et des autres

  1. Voyez Biographie universelle, article Cook, par M. de Rossel, capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, membre de l’Académie des sciences et du Bureau des longitudes.