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» 5o. Loin de cette terre et de toutes les autres îles du grand Océan, habitées par la première race d’hommes, on trouve, près de l’extrémité sud-ouest de cette vaste mer, les deux grandes îles de la Nouvelle-Zélande, peuplées par la même race. Le teint des insulaires est d’un brun jaunâtre, et rendu encore plus foncé par l’usage où ils sont de le tatouer, ou plutôt de le découper en sillons réguliers, qui empêchent souvent la barbe de croître. En général, ils sont d’une grande taille, robustes et formés pour la fatigue ; leurs membres sont vigoureux et bien proportionnés, excepté les genoux, qui sont un peu difformes, parce qu’ils s’appuient trop sur leurs jambes dans leurs pirogues. Les femmes sont communément maigres ; bien peu ont les traits supportables ; leurs genoux sont aussi gros que ceux des hommes ; elles sont maltraitées par leurs maris, qui les chargent de tous les travaux pénibles, comme chez tous les sauvages. Cette nation est hospitalière, sincère et généreuse ; les guerriers y sont intrépides et hardis ; leur inimitié est implacable et cruelle, et leur vengeance va jusqu’à manger leurs captifs. Ils paraissent au reste avoir beaucoup de bon sens, et n’être pas dépourvus de goût et d’industrie.

» Quant aux variétés des hommes de la seconde race des insulaires du grand Océan, elles sont toutes en dedans des tropiques.

» 1o. La Nouvelle-Calédonie, pays très-étendu, quoique proche du continent de la