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range bordé de noir ; tout le dos est d’un gris noirâtre ; le ventre, le dessous des nageoires, et l’avant du corps sont blancs ; ils étaient si stupides, qu’ils ne nous fuyaient point, et nous les tuâmes à coups de bâton.

» On voit, par la description que fait Bougainville, des animaux des îles Falkland, que ces manchots s’y trouvent. Il y avait aussi des albatros, des mouettes communes, des goelands bruns, des hirondelles de mer, des nigauds, des plongeons, et des petits oiseaux blancs et jaunes : nous en tuâmes deux qui étaient d’un excellent goût.

» Nous ne vîmes d’autres oiseaux de terre que de petites alouettes : nous n’y rencontrâmes aucun quadrupède. M. Forster, à la vérité, observa de la fiente qu’il jugea être celle d’un renard, ou de quelque autre animal semblable. Les terres, ou plutôt les rochers qui bordent la côte de la mer, n’étaient pas couverts de neige comme l’intérieur du pays. Après avoir fait ces observations, je me rembarquai avec une assez grande quantité de phoques et de manchots, que je distribuai à l’équipage. Je donnai le nom de baie de Possession à celle que nous avions visitée : quelques milles à l’ouest de la baie de Possession, entre cette baie et le cap Buller, se trouve la baie des Îles, que j’ai ainsi appelée à cause de plusieurs petites îles qui gisent dans son travers et dans son intérieur.

» Dès que la chaloupe fut remontée, nous