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des îles que nous avons appelées îles des Amis. Tongatabou, la plus considérable, est très-bien cultivée ; excepté les bords sablonneux de la mer et le chemin qui conduit à travers l’île, tout le reste semble appartenir en propriété à des particuliers : chacun des cantons est enfermé de haies, et habité par un peuple nombreux, industrieux et d’un bon caractère. Eouah, qui est d’une moindre étendue, n’est pas entièrement cultivée, non plus qu’Anamocka : ces deux îles contiennent cependant une population considérable : un groupe de petites îles très-bien peuplées entoure Anamocka ; et, d’après Tasman, le même archipel se continue au nord sous le nom d’îles du Prince Guillaume : j’évalue la population de toutes ces îles à environ deux cent mille âmes.

» Plus à l’ouest, les Nouvelles-Hébrides ne sont pas à beaucoup près aussi peuplées que les îles de la Société et des Amis ; mais leur grandeur compense cette différence. À Mallicolo, les insulaires se rassemblèrent en grand nombre à notre arrivée ; et, si on peut juger de la population d’Ambrym d’après sa culture, elle doit être au moins aussi peuplée ; les îles Aurore, des Lépreux, de la Pentecôte paraissent moins peuplées : la Terre du Saint-Esprit est vaste, et peut-être, en proportion de sa grandeur, a-t-elle beaucoup d’habitans. Les îles de Pe-oum, Épi, Three-hills, Shépherd, Montagne, Hinchinbrook et Sandwich, sont toutes habitées, et la dernière semble très-fer-