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bre total des habitans de Taïti et d’Eiméo.

» Tous ces insulaires sont sujets d’O-tou, roi de T’Obréonou ; car quoique Tierrebou ait un roi particulier, ce prince est vassal d’O-tou : si donc on compte cent cinquante mille âmes à Taïti et à Eiméo, ce calcul ne sera pas trop fort.

» Les îles de Houaheiné, d’Oulietéa, d’Otaha, de Bolabola, de Maouroua, de Thaouamanou et de Maïtéa, sont certainement très-peuplées, car les trois que nous avons vues étaient bien cultivées et remplies d’insulaires ; et comme le roi de Bolabola a conquis Oulietéa et O-taha, il est très-probable que sa puissance, et par conséquent la population de Bolabola et de Maouroua doivent à peu près égaler celle des deux îles subjuguées ; et ce n’est pas trop de compter deux cent mille habitans pour ces sept îles.

» Les cinq îles des Marquésas sont aussi fort peuplées, car les naturels cultivent et habitent toutes les pentes des montagnes : entre ces îles et celles de la Société, on trouve un grand nombre d’îles basses remplies d’habitans : les terres qui sont à l’est et au sud-est de Taïti en ont encore une plus grande quantité. Nous avons découvert cinq îles en 1773, et au moins autant en 1774 : l’Endeavour en découvrit beaucoup d’autres, et les capitaines Wallis et Carteret en rencontrèrent aussi plusieurs : on peut supposer que toutes ces îles, jointes aux Marquésas, contiennent cent mille habitans.

» Plus loin, à l’ouest, on trouve le groupe