quatre mille huit cents, suivant la seconde, peuvent y vivre annuellement ; mais on a vu plus haut que le premier calcul ne suppose à Taïti que cent quarante-quatre mille cent vingt-cinq habitans ; ce qui est près de vingt-six mille cinq cent trente-cinq de moins que la terre ne peut en nourrir dans le premier cas, ou soixante mille six cent soixante-quinze dans le second.
» Tierrebou, qui a dix-neuf ou vingt cantons, est aussi bien cultivé et aussi peuplé que T’Obréonou ; car ses habitans ont non-seulement affronté toute la puissance de cette péninsule, ils ont même battu son armée et ravagé ses côtes ; on peut croire qu’elle est très-peu inférieure en ressources de guerre et en population à l’autre, si même elle ne l’égale pas : en n’y comptant que la moitié des habitans de T’Obréonou, on en trouvera quarante mille cinq cents.
» Eiméo est une île petite, mais très-bien cultivée, soumise au roi de T’Obréonou. Suivant ce que racontent les Taïtiens, elle a bravé et vaincu toutes les forces de Tierrebou ; et les armemens considérables que nous avons vus à T’Obréonou pour la réduction d’Eiméo prouvent que sa puissance n’est pas méprisée ; cependant nous n’y compterons que le quart de la population de T’Obréonou, c’est-
à-dire · · · · · · · · | 20,250 |
qui, ajoutés aux · · | 40,500 de Tierrebou, et |
aux · · · · · · · · · | 81,000 de T’Obréonou, |
——— | |
font · · · · · · · · · | 141,750, pour le nom- |