Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

» Le genre des pélicans pourrait peut-être se diviser en trois, pour de meilleures raisons que n’en ont eu les auteurs de faire tant d’autres sous-divisions. Le véritable pélican est fort différent de tout le reste du genre ; la frégate, le fou de bassan et les différentes espèces de boubies, forment une autre division, dont le cormoran et le nigaud sont encore fort différens ; mais les caractères du pied membraneux et de la peau nue autour des yeux, étant communs à tous, on peut les laisser dans un même genre. Quoique les fous et les boubies semblent faire leurs couvées dans des endroits particuliers, ils ne vivent pas en troupe comme les cormorans, qui construisent leurs nids tantôt sur le même arbre, tantôt dans les crevasses des rochers suspendus le long des côtes de la mer, tantôt à terre, tout à côté les uns des autres.

» Parmi les poissons, nous en avons séparé un genre des chætodon, dont il diffère en ce que les nageoires manquent d’écailles, qu’il a une épine de chaque côté de la queue, et un nombre différent de rayons à la membrane branchiostègue. Ce genre, auquel j’ai donné le nom d’harpurus, a sept espèces, dont trois sont nouvelles. Nous avons aussi augmenté de huit nouvelles espèces le genre sciæna de Linné. Ces huit espèces ont chacune les mêmes caractères génériques ; de sorte que ce genre est aujourd’hui mieux déterminé. Les genres du labrus et du sparus méritent la plus grande attention de la part des naturalistes, puisque