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aussi aux Marquésas et à Tongatabou, l’une des îles des Amis, mais plus rares aux Nouvelles-Hébrides. La race des chiens du grand Océan est singulière ; ils ressemblent beaucoup aux chiens de berger ordinaires ; mais ils ont la tête prodigieusement grosse, les yeux d’une petitesse remarquable, les oreilles pointues, le poil long et la queue courte et touffue ; ils se nourrissent surtout de fruits aux îles de la Société : sur les Îles-Basses et à la Nouvelle-Zélande, ils ne mangent que du poisson : leur stupidité est extrême ; ils n’aboient que rarement, ou presque jamais, mais ils hurlent de temps en temps ; ils ont l’odorat très-faible, et ils sont excessivement paresseux : les naturels les engraissent pour leur chair, qu’ils aiment passionnément, et qu’ils préfèrent à celle du cochon ; ils fabriquent d’ailleurs avec leurs soies des ornemens ; ils en font des franges, des cuirasses aux îles de la Société, et ils en garnissent tous leurs vêtemens à la Nouvelle-Zélande.

» Outre le chien, la Nouvelle-Zélande a quatre autres quadrupèdes : l’un est le rat, le second une petite chauve-souris, le troisième et le quatrième deux espèces de phoques, l’un nommé l’ours de mer, l’autre le lion de mer', de la relation d’Anson.

» Comme, parmi les quadrupèdes du grand Océan, aucun ne forme une espèce nouvelle, on pourrait croire que cette classe est à peu près connue en entier ; mais l’observation que nous avons déjà faite par rapport aux plantes