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les climats du grand Océan : le céleri et des espèces de crucifères se trouvent sur les îles basses entre les tropiques, sur les grèves de la Nouvelle-Zélande et les îles marécageuses de la Terre du Feu : plusieurs autres espèces semblent participer aux différences du climat par une taille plus haute ou plus basse ; une plante, par exemple, qui occupe les sommets les plus élevés des montagnes de Taïtî comme de toutes les autres îles de la Société, et qui n’y croît qu’en arbrisseau, se trouve à la Nouvelle-Zélande dans les vallées, et y forme un arbre d’une hauteur considérable : cette différence même est sensible dans les diverses parties de la Nouvelle-Zélande ; ainsi le pimelea gnidia, bel arbrisseau de la baie Dusky ou de l’extrémité méridionale, qui y croît dans la partie la plus basse du pays, n’est plus qu’un très-petit arbuste au port de la Reine Charlotte et dans la partie nord, où on ne le voit que sur les hautes montagnes. Une égalité de position et de climat occasione quelquefois une ressemblance de végétation, et voilà pourquoi les montagnes froides de la Terre du Feu produisent des plantes qui, en Europe, habitent la Laponie, les Pyrénées et les Alpes.

» La différence du sol et du climat produit plus de variétés dans les plantes des îles du tropique du grand Océan que dans celles des autres terres de cette mer : rien n’est plus commun que de voir sur ces îles deux, trois, quatre et un plus grand nombre de variétés de