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d’espèces, suivant que leur circonférence est plus ou moins étendue ; ainsi je crois que la Nouvelle-Zélande et les îles du tropique sont proportionnellement riches en productions végétales. Il est impossible de déterminer avec quelque précision le nombre de leurs plantes, parce que nous avons eu peu d’occasions de les examiner ; nous avons trouvé à la Nouvelle-Zélande plus de cent cinquante espèces nouvelles, et nous n’en avons découvert que dix connues de Linné : proportion qui prouve combien les formes des végétaux de ce pays sont éloignées et différentes des nôtres. Nos récoltes en botanique n’ont eu lieu qu’au printemps, et une fois au commencement de l’hiver ; enfin nous n’avons visité que deux cantons de l’île méridionale. On a donc lieu de supposer qu’en y comprenant les deux îles, des recherches exactes porteraient la Flore de la Nouvelle-Zélande au moins à quatre ou cinq cents espèces, surtout si les botanistes y arrivaient dans une saison plus favorable que nous, et y séjournaient plus long-temps.

» Dans les îles du tropique, la proportion des espèces nouvelles aux espèces connues est très-différente de celle de la Nouvelle-Zélande. Nous y avons découvert environ deux cent quarante espèces nouvelles, et cent quarante décrites par Linné. Le nombre total est donc de trois cent quatre-vingts, dont un tiers était déjà connu. La culture contribue surtout à cette différence ; ces terres contien-