Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 27.djvu/120

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nent entièrement les plus grands arbres des forêts. Ces sommets étant souvent enveloppés de nuages, la température de l’air y est douce ; et des végétaux de toute espèce y croissent en abondance : parmi beaucoup d’autres, les mousses, les fougères, les vanilles, et d’autres plantes semblables qui se plaisent surtout dans l’humidité, revêtent les troncs et les branches des arbres et tapissent le terrain.

» Les îles que Mendaña a nommées les Marquésas de Mendoza gisent au nord-est des îles de la Société, auxquelles on pourrait les comparer, si elles avaient des récifs et des plaines : les Marquésas sont plus boisées, mais n’offrent pas une aussi grande variété de plantes, parce que beaucoup de plantations se trouvent dans les bois.

» Après les îles de la Société, il faut placer, pour la richesse des productions et la beauté des points de vue le groupe découvert par Tasman, et qu’on a appelé avec assez de raison les îles des Amis, à cause du caractère doux et paisible des habitans. Elles sont tellement élevées au-dessus du niveau de la mer, qu’on ne peut plus les mettre au nombre des îles basses ; comme elles manquent de montagnes, elles ne sont pas de la même classe que les îles hautes ; elles sont fort peuplées ; le terrain est favorable aux progrès de la culture, et d’une extrémité à l’autre on les a entrecoupées de sentiers et de haies qui séparent les plantations. D’abord on est porté à croire que cette extrême culture