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de corail ; enfin plusieurs autres groupes d’îles remplies de montagnes et privées de récifs et de plaines, nous ont offert des contrastes frappans ; mais la plus petite de ces terres du tropique surpasse en beauté les montagnes nues de la Nouvelle-Zélande ; les extrémités de l’Amérique sont plus affreuses encore que la Nouvelle-Zélande ; enfin rien de plus horrible que les côtes australes que nous avons découvertes. Ainsi que je l’ai déjà observé, c’est dans la même proportion que les plantes de ces terres diverses diffèrent par leur nombre, leur grandeur, leur beauté et leur usage.

» Les îles basses dispersées dans le grand Océan entre les tropiques sont peu considérables, et ne produisent en conséquence que peu d’espèces de plantes. Cependant le grand nombre de cocotiers qui y croissent leur donne de loin un aspect agréable ; des arbres et des arbustes qui poussent sur les rivages, un petit nombre de végétaux antiscorbutiques, et quelques plantes qui possèdent la propriété d’enivrer le poisson, composent toute leur Flore.

» Aux îles de la Société, la nature frappe le spectateur par la magnificence du coup d’œil : un accord brillant de toutes sortes de formes et de couleurs donne à l’esprit l’idée de chaque espèce de beauté. On y voit des plaines, des collines et une haute chaîne de montagnes où la végétation est variée de mille manières. Les plaines qui entourent ces îles offrent plus d’espace à la culture que les cantons montueux ;