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fois au delà des tropiques jusque dans les zones tempérées, surtout quand le soleil est dans le même hémisphère, et l’étendue des vents alisés en dedans des tropiques paraît proportionnée à la distance du soleil dans l’hémisphère opposé. 2o. Les vents alisés, dans le grand Océan, sont quelquefois interrompus par des calmes ; et des vents d’ouest contraires, les pluies et les coups de tonnerre sont assez communs dans ces changemens de temps. 3o. On voit aussi les vents alisés interrompus à l’approche de la terre, surtout si elle est d’une hauteur considérable. 4o. Dans les intervalles où un vent disparaît pour faire place à un autre, il survient communément des calmes, et il n’est pas rare qu’il pleuve.

» On a dit jusqu’ici que les vents réguliers qui viennent de l’est règnent sur l’espace qui est en dedans des tropiques dans les grandes mers, et on croit que cet effet provient de ce que le soleil, étant vertical ou presque vertical en dedans des tropiques à midi, raréfie l’air, parce qu’alors son influence est très-puissante ; le soleil s’avançant à chaque instant vers le méridien d’un autre endroit du globe, la partie raréfiée de l’atmosphère se meut naturellement de l’est à l’ouest : dès que la cause de la raréfaction cesse par l’éloignement du soleil, les colonnes d’air qui se trouvent aux environs de l’endroit raréfié se précipitent pour former l’équilibre ; ce courant produit le vent alisé, et maintient sa durée en dedans et près