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souffla du sud ; mais il tourna par degrés à l’ouest-sud-ouest et à l’ouest un quart sud-ouest, au sud et à l’ouest, où il resta. Ce vent nous porta pour la troisième fois au canal de la Reine Charlotte.

» En 1775, à notre départ du cap de Bonne-Espérance, nous eûmes un vent frais de sud-est, qui devenait quelquefois un peu plus est, et enfin un calme depuis le 10 mai jusqu’à la nuit du 13. Quand le véritable vent alisé du sud-est commença, il nous porta aux îles Sainte-Hélène, de l’Ascension, et de Fernando de Noronha, et jusqu’à de latitude nord, parage où un calme nous arrêta. Depuis notre départ de Sainte-Hélène, nous eûmes de temps à autre des rafales et des grains qui devinrent plus continus aux approches de la ligne. Le calme dura du 15 au 19 juin : il fut accompagné de grosses pluies, et il commença avec du tonnerre et des éclairs ; ensuite nous eûmes de nouveau un vent du nord, qui pendant la nuit tourna au nord-nord-est et au nord-est ; mais à mesure que nous avançâmes au nord, le vent devint plus fixe.

» Après avoir passé une seconde fois le tropique du cancer, le vent devint plus est ; il souffla de l’est-nord-est, et même de l’est un quart nord-est et demi-est jusque par les 27 ou 28° de latitude nord que nous eûmes de nouveau des vents variables.

» On peut tirer de ces détails les conséquences suivantes : 1o. les vents alisés soufflent quelque-