corps la figure d’un poisson, emblème de leur occupation.
» Les insulaires, ajoute Forster, n’avaient d’autre vêtement qu’un très-petit morceau d’étoffe autour des reins. Leurs femmes ne s’approchèrent pas de nous ; mais celles que nous aperçûmes de loin avaient le même teint que les hommes ; elles portaient un morceau d’étoffe un peu plus large en forme de tablier. Les cheveux et la barbe des hommes étaient généralement noirs et bouclés, et coupés quelquefois : un homme les avait jaunâtres à leur extrémité. Dès que nous eûmes débarqué, ils nous embrassèrent en touchant nos nez avec les leurs suivant la coutume de la Nouvelle-Zélande, et nous apportèrent des cocos et des chiens pour nous les vendre. Oedidi, qui nous accompagnait, acheta plusieurs chiens pour de petits clous, et d’autres pour des bananes mûres qui venaient des Marquésas. Ce fruit était fort estimé par les habitans de l’île, qui le reconnurent sur-le-champ. Il paraît donc qu’ils ont des liaisons avec les îles hautes, puisque les bananes ne croissent jamais sur leurs bancs de corail déchaussés. Les chiens n’y sont pas d’une race différente de ceux des îles de la Société ; mais ils ont un joli poil, long, de couleur blanche. Oedidi était fort empressé d’en acheter, parce que dans son pays on fait usage de ce poil pour orner les cuirasses des guerriers. Nous essayâmes d’aller directement dans le bocage, au-dessous duquel étaient si-