verte, annonçait de la vivacité ; ils avaient les yeux grands et noirs, les cheveux noirs aussi, bouclés et forts, si on en excepte un petit nombre qui les avaient de couleur cendrée. En général, leur barbe était peu fournie, à cause des cicatrices imprimées par le tatouage.
» En quittant le rivage, nous entrâmes dans les bois : je rassemblai des plantes, dont nous avions déjà vu la plupart aux îles de la Société. Comme nous ne voulions pas avancer beaucoup dans l’intérieur de l’île le premier jour, nos recherches ne s’étendirent pas au delà de la terre basse qui borde le rivage, et qui est entièrement inhabitée : nous trouvâmes cependant parmi les arbres des espaces carrés y enfermés par de grosses pierres, et d’une figure régulière. Nous apprîmes ensuite que c’étaient des fondations de maisons ; ce qui peut faire conjecturer que la mauvaise qualité du terrain leur a fait abandonner ces emplacemens, ou qu’ils ne les occupent qu’en certaines saisons. Tout ce canton était dénué de plantations, et couvert de grands arbres dont plusieurs paraissaient bons pour la charpente. Les naturels n’essayèrent point de nous arrêter, et nous dirigeâmes notre promenade à notre fantaisie. Une petite colline, revêtue d’une herbe longue qui montait jusqu’à notre ceinture, se prolonge en avant, et sépare cette grève d’une autre qui est au sud. Sur le côté septentrional de cette colline on trouve, à l’endroit indiqué par les navigateurs espagnols, une belle source