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chers renferment aussi un talc vert, qui est très-dur, susceptible de poli et à demi transparent. Les naturels du pays en font des ciseaux, des haches et des patou-patous ; c’est ce que l’on appelle du jade ; d’autres espèces plus tendres, parfaitement opaques, et d’un vert pâle, sont plus nombreuses que celle-ci : on voit encore sur quelques montagnes de grandes couches d’amphibole et de schiste argileux. Les dernières sont ordinairement répandues en grande quantité et en morceaux brisés sur la grève. Nos marins les appelaient lattes : nous avons ramassé en outre sur le rivage divers silex et des cailloux, des morceaux de basalte noir, compacte et pesant, dont plusieurs naturels font des patou-patous. J’ai aperçu en divers endroits des couches de roche noirâtre, composée d’un mica noir et compacte, entremêlé de petites particules de quartz. Le schiste argileux a souvent une apparence rouillée, ce qui semble annoncer la présence du fer. Cette circonstance et la variété des minéraux dont on vient de parler donnent lieu de croire que cette partie de la Nouvelle-Zélande contient des mines de fer, et peut-être d’autres métaux. Avant de quitter ce lieu, nous découvrîmes sur le bord de la mer de petits morceaux de pierre-ponce blanchâtre ; ce qui, joint à la lave de basalte, est un nouvel indice de l’existence de volcans à la Nouvelle-Zélande.

» Le 23, nous reçûmes la première visite des naturels du pays (au nombre de cinq), qui dî-