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rope, et située en grande partie entre les tropiques, entièrement inconnu, et peut-être inhabité. L’immense variété de productions animales et végétales rassemblées sur les côtes de la mer, lors du premier voyage du capitaine Cook, doit donc faire présumer que le milieu des terres renferme des trésors d’histoire naturelle, qui seront d’une grande utilité au peuple policé qui le premier en fera la découverte. La pointe sud-ouest de ce continent, qu’on n’a pas encore parcouru en entier, ouvre peut-être un passage dans le cœur du pays ; car il n’est pas probable qu’une si vaste étendue de terre sous le tropique manque d’une grande rivière, et aucune partie de la côte ne paraît mieux située pour l’embouchure d’un fleuve.

L’Aventure et la Résolution, réunis dans le détroit de la Reine Charlotte, continuèrent leurs observations sur la Nouvelle-Zélande.

« Le 20 mai 1773, nous nous rendîmes au Hippa, ou fort des naturels du pays, ou M. Bayley, l’astronome de l’Aventure, avait établi son observatoire. Il est situé sur un rocher escarpé, absolument séparé de tous les autres ; il n’est accessible que d’un côté, et par un sentier très-étroit et très-difficile, où deux personnes ne peuvent pas marcher de front. Le sommet avait été jadis entouré de palissades ; mais on les avait enlevées, et nos gens brûlaient le reste. Les cabanes des Zélandais, éparses en dedans de l’enclos, étaient composées d’un seul toit