Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 25.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pandront sur toute la Nouvelle-Zélande, et qu’enfin ils rempliront l’intention que j’ai eue en les y déposant. Nous passâmes la journée à chasser dans l’anse et aux environs ; et à dix heures du soir nous fûmes de retour à bord. L’un de nos messieurs tua un héron blanc, qui ressemblait exactement à celui que l’on voit encore ou que l’on voyait autrefois en Angleterre.

» Depuis huit jours nous avions un beau temps continu, circonstance que je crois très-peu commune dans cette partie de la Nouvelle-Zélande, et surtout à cette saison de l’année. J’en profitai pour compléter nos provisions d’eau et de bois, faire réparer les manœuvres, calfater le bâtiment, enfin tout disposer afin de remettre en mer. Le soir du 25, il commença à tomber de la pluie, qui dura sans relâche jusqu’au midi du lendemain. Le 27, le temps fut brumeux, avec des ondées de pluie. Le matin je partis accompagné de M. Pickersgill et de MM. Forster pour reconnaître le bras ou le goulet que je découvris le jour où je revins du fond de la baie. Après l’avoir remonté, ou plutôt descendu l’espace de deux lieues, je trouvai qu’il communiques la mer, et qu’il offre aux vaisseaux qui vont au nord une meilleure sortie que celui par où j’étais entré. Nous reprîmes des forces en mangeant du poisson et des oiseaux aquatiques que nous fîmes griller, et nous retournâmes à bord à onze heures du soir, sans avoir eu le temps