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» Nous continuâmes à gouverner au nord, parce que le vent restait dans son ancien point et le lendemain, à midi, nous étions à 37° 54′ de latitude, c’est-à-dire, dans le parallèle où l’on place l’île découverte par Juan Fernandès. Rien cependant n’annonçait une terre dans notre voisinage. »

Le lendemain, à midi, le vent tourna au sud-sud-est, et mit en état de gouverner ouest-sud-ouest. Cook pensa qu’en suivant cette direction, il trouverait plus probablement la terre qu’il cherchait, et cependant il n’avait aucune espérance de réussir, car les lames longues et hautes venaient du même point. Il suivit cependant cette route jusqu’au 25, que, le vent ayant passé de nouveau à l’ouest, il abandonna ses recherches, et navigua au nord, afin d’atteindre la latitude de l’île de Pâques : on était alors par 37° 52′ de latitude sud, et 101° 10′ de longitude ouest.

« J’étais bien assuré, dit Cook, que la terre découverte par Juan Fernandès, si jamais elle a existé, ne peut être qu’une petite île ; car ces parages offrent peu d’espace pour une grande terre, ainsi qu’on le voit clairement par les routes de Wallis et de Bougainville, et par celles de l’Endeavour et de la Résolution. Si l’on veut lire des détails sur la découverte dont il est ici question, on les trouvera dans la Collection des Voyages à la mer du Sud, par Dalrymple[1].

  1. Ce livre a été traduit en français sous ce titre : Voyages dans la mer du Sud par les Espagnols et les Portugais.