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continuer nos découvertes dans les hautes latitudes méridionales s’avançait, et les rochers sauvages de la Nouvelle-Zélande devaient nous prêter une seconde fois un asile, aussi long-temps qu’il le faudrait pour préparer nos voilures et nos agrès à affronter les tempêtes et les rigueurs des climats glacés.

» Dès que nous eûmes quitté la zone torride, des troupes d’oiseaux de mer suivirent les vaisseaux, et voltigèrent sur les flots autour de nous. Le 12 octobre, nous aperçûmes un albatros : ces oiseaux, qui n’osent jamais passer le tropique, rôdent de ce point jusqu’au cercle polaire.

» La nuit du jour suivant, plusieurs méduses passèrent près du vaisseau : nous les reconnûmes à leur lueur phosphorique. Elles étaient si lumineuses, que le fond de la mer semblait contenir des étoiles plus brillantes que le firmament.

» Le 21, à cinq heures du matin, nous eûmes connaissance de la côte orientale de la Nouvelle-Zélande. Je souhaitais ardemment, dit Cook, avoir quelque communication avec les habitans de cette partie de l’île, aussi loin au nord qu’il me serait possible, c’est-à-dire dans les environs des baies de Pauvreté et de Tolaga, où je crois qu’ils sont plus civilisés qu’autour du canal de la reine Charlotte. Je voulais leur donner des cochons, des poules, des graines, des racines, etc., dont je m’étais pourvu.