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acte de la danse, que les deux femmes exécutèrent presque de la même manière que le premier.

» Les hommes reparurent de nouveau, les femmes les remplacèrent, et finirent le quatrième acte. Elles s’assirent pour se reposer : elles paraissaient très-lasses, car elles suaient beaucoup. L’une d’elles, ayant de l’embonpoint et de la vivacité dans le teint, ses joues étaient couvertes d’un incarnat charmant. La seconde fille d’Oréo excita l’admiration par son jeu, quoiqu’elle se fût fatiguée la veille à jouer le matin et le soir. »

Le 15, l’après-midi, on représenta encore une pièce dont Forster donne les détails suivans :

« On nous admit derrière la scène, et nous vîmes les actrices s’habiller : elles obtinrent de nous des grains de verroterie, et nous imaginâmes de les placer nous-mêmes ; elles furent enchantées de nos soins. Nous observâmes parmi les spectateurs les plus jolies femmes du pays ; l’une d’elles était remarquable par le teint le plus blanc que j’aie aperçu dans ces îles. La couleur de son visage ressemblait à celle d’une cire blanche un peu ternie ; mais elle paraissait en parfaite santé, ses beaux yeux et ses beaux cheveux noirs formaient un si charmant contraste, qu’elle excita notre admiration ; elle reçut d’abord un grand nombre de petits présens ; cet hommage qu’on rendait à sa beauté ne fit qu’accroître davantage le