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gues qui voguaient vers l’endroit où il était, et les insulaires lui firent entendre qu’elles appartenaient à Tarrao, roi de l’île, qui venait lui rendre visite. Dès que les pirogues s’approchèrent de la côte, le peuple se rangea en haie depuis le rivage jusqu’au lieu du marché, et sa majesté débarqua avec sa sœur Néna. Comme il s’avançait vers l’arbre sous lequel était M. Banks, il alla à leur rencontre, et il les introduisit en grande cérémonie dans le cercle, dont il avait écarté les autres insulaires. C’est la coutume de ces peuples de s’asseoir pendant leurs conférences. M. Banks développa une espèce de turban d’étoffe de l’Inde, qu’il portait sur sa tête en place de chapeau ; il l’étendit à terre, et ils s’assirent tous ensemble. On apporta alors le présent royal, qui était composé d’un chien, d’un cochon, de quelques fruits à pain, de cocos et autres choses pareilles. M. Banks envoya une pirogue à l’observatoire pour y porter ce présent : les messagers revinrent avec une hache, une chemise, et des verroteries qu’il offrit à sa majesté, qui les reçut avec beaucoup de satisfaction.

» Pendant cet intervalle, Toubouraï-Tamaïdé et Tomio arrivèrent de l’observatoire ; Tomio dit qu’elle était parente de Tarrao ; elle lui fit présent d’un grand clou, et donna en même temps une chemise à Néna.

» Après le premier contact intérieur de vénus avec le soleil, M. Banks retourna à l’observatoire, emmenant avec lui Tarrao, Néna et