Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 24.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

notre instrument ; ils s’arrêtèrent, bien contens de ce qu’ils voyaient ; un grand nombre d’insulaires, se rassemblèrent autour d’eux, de sorte qu’ils étaient pressés par la foule. M. Banks crut devoir leur montrer un de ses pistolets, ce qui les fit ranger sur-le-champ. Comme le nombre des Taïtiens augmentait à chaque moment, il traça un cercle, sur l’herbe, et tous se placèrent en dehors tranquillement et sans tumulte. M. Banks leur ordonna de rapporter au milieu de l’espace tracé la boîte du quart de cercle, plusieurs lunettes et d’autres petits effets que dans leur précipitation ils avaient mis dans un étui de pistolet qu’on lui avait volé auparavant dans la tente, et enfin un autre pistolet de selle : les Taïtiens remirent dans le cercle ce qu’ils avaient pris.

» M. Green était impatient de voir s’ils rendraient tout ce qu’ils avaient dérobé ; en examinant la boîte, il trouva qu’il y manquait le pied et quelques autres petites parties moins importantes : plusieurs personnes se détachèrent pour aller à la recherche, et en rapportèrent quelques pièces ; mais on dit que le voleur n’avait pas porté si loin le pied, et qu’on le rendrait quand ils seraient partis. Toubouraï-Tamaïdé confirma cette promesse, et M. Banks et M. Green se disposèrent à revenir, parce qu’ils pouvaient facilement suppléer à ce qui leur manquait. Ils avaient fait environ deux milles lorsque je les rencontrai avec mon détachement : nous nous félicitâmes les uns les au-