Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 24.djvu/366

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ci ont en général les côtés plats, et ressemblent beaucoup par la figure aux pierres qu’on voit en plusieurs parties de l’Angleterre, et qu’on suppose être d’anciens monumens des druides. La partie extérieure de ces dernières est d’une argile bien délayée, d’environ deux pouces d’épaisseur ; elles contiennent en dedans des cellules qui n’ont point d’ouverture en dehors, mais qui communiquent seulement par un canal souterrain aux fourmilières qui sont sur les arbres. Les fourmis montent dans cet arbre par la racine, et ensuite le long du tronc et des branches, sous des chemins couverts qui sont de la même espèce que ceux par lesquels elles descendent de leurs habitations. Elles se retirent probablement en hiver, et durant la saison pluvieuse, dans ces demeures souterraines, parce qu’elles y sont à l’abri de l’humidité et du froid, avantage que celles qui sont construites sur les arbres, quoiqu’en général placées sous quelque branche pendante, ne peuvent pas avoir, à cause de la nature et du peu d’épaisseur de l’enduit qui les couvre.

» La mer fournit aux habitans de ce pays plus d’alimens que la terre ; et quoique le poisson n’y soit pas en si grande abondance qu’il l’est ordinairement dans les latitudes plus hautes, cependant nous jetions rarement la seine sans en prendre de cinquante à deux cents livres. Il y en a de différentes sortes ; mais, excepté le mulet et des espèces de morue, les autres ne sont pas connus en Europe ; la plupart sont