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deux espèces de goëlands, les fous, les boubies, les corlieux, les canards, les pélicans d’une grandeur énorme, et plusieurs autres. Les oiseaux de terre sont les corneilles, les perroquets, les cacatoès, et d’autres oiseaux du même genre d’une beauté exquise ; les pigeons, les tourterelles, les cailles, les outardes, les hérons, les grues, les faucons et les aigles. Les pigeons volent en grandes troupes ; et quoiqu’ils soient extrêmement sauvages, nos gens en tuaient souvent dix ou douze dans un jour : ces oiseaux sont fort beaux ; ils portent une crête très-différente de celle de tous les autres pigeons.

» Parmi les reptiles on voit des serpens de différentes espèces, quelques-uns nuisibles, et d’autres qui ne font point de mal ; des scorpions, des mille-pieds et des lézards. Les insectes sont en petit nombre ; les mosquites et les fourmis sont les principaux. Il y a plusieurs espèces de fourmis ; quelques-unes sont vertes, et vivent sur les arbres, où elles construisent des nids qui sont d’une grosseur moyenne entre celle de la tête d’un homme et son poignet. Ces fourmilières sont d’une structure très-curieuses ; les fourmis les composent en pliant plusieurs feuilles dont chacune est aussi large que la main : elles en joignent les pointes ensemble avec une espèce de glu, de manière qu’elles forment une bourse. Nous n’avons pu observer la manière dont elles s’y prennent pour replier ces feuilles ; mais nous en avons